INFORMATIONS ET DÉFINITIONS
Le coût
dacquisition dune propriété représente une dépense importante.
Généralement les gens ne veulent pas attendre daccumuler lépargne
nécessaire pour acquérir la propriété au comptant. Par le fait même, ils doivent
recourir aux services dun prêteur. Le prêteur est généralement une institution
financière mais peut aussi bien être un particulier ( le vendeur ou un ami) quune
entreprise privée.
Lhypothèque se définit comme suit dans le Code civil :
" Lhypothèque est un droit réel sur un bien, meuble ou immeuble,
affecté à lexécution dune obligation; elle confère au créancier le droit
de suivre le bien en quelques mains quil soit, de le prendre en possession ou en
paiement, de le vendre ou de le faire vendre et dêtre alors préféré sur le
produit de cette vente suivant le rang fixé dans le présent code. " (Art. 2660 du C.C.Q.)
" Lhypothèque nest quun accessoire et ne
vaut quautant que lobligation dont elle garantit lexécution
subsiste ". (Art. 2661 du C.C.Q.)
" Lhypothèque doit être publiée,
conformément au présent livre ou au livre de la Publicité des droits, pour que les
droits hypothécaires quelle confère soient opposables aux tiers ". (Art.
2663 du C.C.Q.)
" Lhypothèque est mobilière ou immobilière, selon
quelle grève un meuble ou un immeuble, ou une universalité soit mobilière, soit
immobilière. Lhypothèque mobilière a lieu avec dépossession ou sans
dépossession du meuble hypothéqué. Lorsquelle a lieu avec dépossession, elle est
aussi appelée gage ". (Art. 2665 du C.C.Q.)
En dautres mots, l'hypothèque est un droit réel qui offre
une garantie au créancier sans déposséder le propriétaire.
Lhypothèque immobilière doit être notariée et publicisée
(enregistrée) au Bureau de la publicité des droits (anciennement le Bureau
denregistrement) pour être valide et opposable aux tiers. En cas de non-publicité,
le prêt est toujours valide mais il n'est pas couvert par une garantie hypothécaire. Le
moment de la publicité (lenregistrement) de l'hypothèque établit son rang.
L'hypothèque immobilière permet au créancier, en cas de défaut de l'emprunteur,
d'être préféré sur le produit de la vente de l'immeuble sur lequel une hypothèque est
accordée. Le renouvellement de l'hypothèque immobilière se fera au moyen d'un avis et
le renouvellement conservera son rang initial.
Cest donc dire que linformation relative aux hypothèques
immobilières est publique et peut être consultée au Bureau de la publicité des droits
de la région concernée. Le registre du Bureau est tenu à partir de la désignation
cadastrale, et par conséquent, il faut connaître le numéro du lot concerné et sa
paroisse cadastrale. Chaque propriété au Québec a un cadastre officiel qui est en fait
une adresse unique. Cette information peut être obtenue sur certains sites Internet à
partir des rôles dévaluation ou simplement en communiquant avec la ville
concernée.
Avec la réforme cadastrale au Québec, on retrouve deux systèmes
différents :Dabord le vieux système (encore en vigueur dans certaines villes)
qui tient compte du numéro de lot originaire et subdivisé dans une Paroisse locale. Ce
système avait des bases qui dataient des années 1800, où lon identifiait des lots
originaires dans la paroisse ou le village local .Puis nous avons une nouvelle
numérotation permettant de centraliser les données du Québec car lon ne
fonctionne plus avec les paroisses ou villages, cest maintenant le lot numéro
1111111 du Cadastre du Québec. Le désavantage, dans cette nouvelle façon de
fonctionner, cest que la désignation cadastrale ne permet plus didentifier
rapidement la région où est situé le lot en question.
HYPOTHÈQUE LÉGALE DE CONSTRUCTION
Elle ressemble à l'ancien
privilège ouvrier et ne s'applique qu'à l'égard des immeubles. L'hypothèque légale de
construction est accordée par la loi seulement aux personnes qui ont participé à la
construction ou à la rénovation de l'immeuble, cest-à-dire les architectes,
ingénieurs, fournisseurs, ouvriers, entrepreneurs et les sous-traitants. Pour être
valide, elle doit être publiée au moins avant 30 jours après la fin des travaux et
donner lieu au recours légal dans les 6 mois suivants. Les créanciers dune
hypothèque légale de construction sont préférés à ceux de tout autre type
dhypothèque, incluant les prêteurs hypothécaires.
CLAUSE SPÉCIALE
Le contrat de prêt
hypothécaire conventionnel contient des clauses particulières.
Notamment, pour les propriétés à revenus on retrouve généralement
une clause intitulée "transport de loyer " qui mentionne :
...lemprunteur transporte au prêteur tous les loyers actuels
et futurs provenant de limmeuble. Lemprunteur doit fournir, sur demande, copie
de tous baux affectant limmeuble. Il sengage à ne consentir aucun transport
de loyer en faveur des tiers ni à recevoir quelque loyer que ce soit par anticipation.
Malgré ce qui précède, lemprunteur continue à percevoir les loyers tant et aussi
longtemps quil nest pas en défaut et que le prêteur na pas fait
connaître son intention de les percevoir. (Source: contrat hypothécaire type d'une
institution financière)
Cette clause fait en sorte que le propriétaire (lemprunteur)
a le droit de percevoir les loyers parce que le prêteur le lui consent et quen
aucun temps le propriétaire na le droit de percevoir des loyers davance. Par
exemple, il est interdit selon le contrat hypothécaire daccepter quun
locataire paie son loyer 6 mois à lavance pour quelque raison et dencaisser
ce montant. Cette clause permet de protéger la garantie du prêteur car pour une
propriété à revenus, les loyers représentent la garantie. Également, avec cette
clause, le prêteur peut en cas de défaut de lemprunteur immédiatement réclamer
les loyers, sans avoir à sadresser à la cour.
LEXIQUE
HYPOTHÉCAIRE
Amortissement brut de la dette
(ABD) ou Gross Debt service (DBS) en anglais: Proportion du revenu brut du ou des
emprunteurs consacrée aux frais afférents à lhabitation et calculée sur une base
mensuelle habituellement. La majorité des prêteurs exigent que lindice ABD ne
dépasse pas 32 % du revenu mensuel brut (avant impôts). Exemple : si le revenu brut
mensuel des emprunteurs est de 4 000 $, le montant mensuel maximal alloué pour le
logement ne devrait pas excéder 1 280 $. Ce montant doit couvrir le paiement
hypothécaire, les taxes le chauffage et le cas échéant 50% des frais de condo.
Amortissement total de la dette (ATD) ou Total Debt Service (TDS) en
anglais : Proportion du revenu brut consacrée aux obligations financières du ou des
emprunteurs. Ces obligations incluent les dépenses mensuelles de logement, le
remboursement de toutes autres dettes et obligations monétaires. La majorité des
prêteurs exigent que lindice ATD ne dépasse pas 40% du revenu mensuel brut (avant
impôts). Exemple : les mêmes emprunteurs ont des obligations financières de
lordre de 700 $ pour la voiture et le prêt étudiant. Par conséquent si lon
calcule que 40% de 4 000 $ représente 1 600 $ duquel il faut déduire 700 $ pour
couvrir les obligations financières, il ne reste que 900 $ applicable aux frais relatifs
à lhabitation.
Dordre général cest le plus petit montant applicable aux
frais relatifs à lhabitation qui sera considéré. Dans lexemple précédent
le montant maximal serait de 900 $.
Assurance-prêt hypothécaire : Lorsque le prêt hypothécaire
excède 75% du moindre du prix payé ou de la valeur marchande, le prêteur exige de
lemprunteur quil souscrive une police dassurance-prêt hypothécaire.
Cette prime dassurance coûte entre 0,5 pour cent et 3,75 pour cent du montant du
prêt hypothécaire (des frais supplémentaires peuvent sajouter). Il existe deux
entreprises qui offrent ces services : la Société canadienne dhypothèque
et logements ( SCHL ) et GE Capital.
Assurance-vie hypothécaire : Assurance dont lindemnité
sert à payer le solde débiteur dun prêt hypothécaire au décès de
lemprunteur assuré. Cette assurance a pour but dempêcher les survivants de
perdre leur maison ou de leur procurer un héritage sans dette.
Capital : Montant initial emprunté.
Date déchéance : Date à laquelle le contrat prend fin.
Date à laquelle le solde restant de lhypothèque doit être remboursé au prêteur
à moins quil n y ait prolongation ou renouvellement du contrat.
Transfert de la propriété : Date à laquelle la transaction
est notariée. Avant cette date, lacheteur peut occuper les lieux, mais il le fait
à titre de locataire.
Durée ou terme: durée pour laquelle les conditions du prêt
sont fixées. Le terme dune hypothèque peut varier de 3 mois ouverts (remboursable
en tout temps) à 10 ans fermés. Il peut exister des hypothèques avec des échéances
plus longues mais celles-ci sont généralement exclusives à des projets spéciaux ou
très importants. À ne pas confondre avec la période damortissement qui varie
généralement entre 15 ans et 25 ans.
Frais de remboursement anticipé ou pénalités : Montant exigé
par le prêteur lorsque lemprunteur rembourse en totalité ou en partie son prêt
hypothécaire fermé avant léchéance du terme prévu au contrat de prêt
hypothécaire. Cest en fait une pénalité pour bris de contrat. À la signature du
prêt, lemprunteur sengage à emprunter un montant pendant une période
donnée. La pénalité varie selon que les taux en vigueur sont supérieurs ou inférieurs
à ceux apparaissant au contrat.
Garantie : La propriété représente la garantie du prêt et
elle est opposable à la créance.
Période damortissement : Le nombre dannées pendant
lesquelles le prêt est amorti, i.e. le nombre dannée requis pour rembourser un
prêt hypothécaire.
Prêt avec garantie hypothécaire : Prêt hypothécaire
résidentiel également garanti par un billet à ordre. Le montant ainsi emprunté peut
servir à toute fin raisonnable, telle que des rénovations domiciliaires ou des vacances.
Prêt hypothécaire garanti : Pour permettre de contracter une
hypothèque à ceux qui ne peuvent réunir la mise de fonds de 25 % requise pour obtenir
un prêt ordinaire. Ces derniers doivent assurer leur prêt hypothécaire contre le
défaut de paiement jusquà concurrence dun certain plafond. Tout prêt
excédant 75% du moindre du prix payé ou de la valeur marchande doit être assuré.
Prêt conventionnel ou ordinaire : Prêt dont la proportion
du moindre du prix payé ou de la valeur marchande n'excède pas 75%. Il nest pas
nécessaire de souscrire une assurance-prêt hypothécaire pour ce type de prêt
hypothécaire.
Prêt hypothécaire à taux fixe : Prêt hypothécaire dont le
taux est fixé pour la durée ou le terme du prêt.
Prêt hypothécaire à taux variable : Prêt hypothécaire dont
le taux dintérêt suit les fluctuations du marché. Les versements périodiques
demeurent constants pendant une période déterminée. Toutefois, la partie du versement
appliquée au capital varie en fonction de la fluctuation du taux dintérêt. On
lappelle aussi taux hypothécaire à taux flottant.
Prêt hypothécaire accordé par le vendeur : Prêt
hypothécaire consenti par le vendeur dune propriété sur le prix de vente total ou
partiel de la propriété pour en faciliter la vente. On lappelle également une
balance de vente du vendeur.
Prêt hypothécaire de second rang : Prêt hypothécaire
accordé quand une première hypothèque grève déjà la propriété ( Doù
limportance du Bureau de la publicité des droits immobiliers). Lordre
denregistrement des prêts détermine le rang du prêteur. Généralement les taux
dintérêts de prêts hypothécaires de deuxième rang sont plus élevés car le
risque est plus grand pour le prêteur. Le créancier de premier rang a préséance sur le
produit de la vente en cas de défaut de lemprunteur et le créancier de deuxième
rang recevra le solde restant.
Prêt hypothécaire fermé : Prêt hypothécaire sans privilège
de remboursement anticipé, de renégociation ou de refinancement avant léchéance,
sauf moyennant le paiement de pénalité pour bris de contrat.
Prêt hypothécaire ouvert : Prêt hypothécaire qui peut être
remboursé par anticipation, en partie ou en totalité, à tout moment avant la date
déchéance, sans pénalité.
Prêt hypothécaire pré-autorisé : Confirmation de la part
dun prêteur de son engagement à prêter un certain montant à un taux
dintérêt garanti. Un document essentiel pour tout acheteur potentiel sérieux,
cette pré-autorisation nengage en rien le futur emprunteur et ne coûte rien. Cette
pré-autorisation confirme seulement que lemprunteur se qualifie pour emprunter un
certain montant à un taux dintérêt donné. Cela ne confirme pas que le prêteur
accepte de débourser le prêt hypothécaire pour une propriété en particulier, il doit
procéder à son analyse de la valeur avant de donner sa confirmation. Cest pourquoi
lorsquune promesse dachat est acceptée lemprunteur doit immédiatement
demander une confirmation de prêt pour la propriété choisie. Cette confirmation sera
nécessaire pour faire lever la condition de financement faisant partie de la promesse
dachat.
Quittance : Remboursement total de la dette au prêteur. Le
prêteur doit informer le Bureau de la publicité des droits que limmeuble
nest plus grevé dune hypothèque.
Refinancement : Obtention dun nouveau prêt hypothécaire,
à léchéance du terme précédent, auprès du même prêteur ou dun autre et
qui servira à rembourser le solde du prêt précédent.
Saisie immobilière : Procédure juridique selon laquelle le
prêteur obtient la propriété des biens par suite du défaut de lemprunteur.
Société canadienne dhypothèque et de logement (SCHL) : Société
détat fédérale qui offre divers produits et services en immobilier résidentiel,
dont en autres lassurance-prêt hypothécaire.
Taux dintérêt réel : Taux dintérêt véritable,
une fois déduite lincidence des intérêts composés. Le taux dintérêt
réel est plus élevé lorsque la fréquence de composition des intérêts composés
augmente.
Valeur estimative : Évaluation de la valeur marchande
dune propriété.
Versement confondu : Versement hypothécaire comprenant un
remboursement du capital et des intérêts, effectué périodiquement pendant la durée
dun prêt hypothécaire. La partie servant au remboursement du capital augmente à
chaque mois, tandis que la portion consacrée aux intérêts diminue. Le montant du
versement demeure constant.
CATÉGORIES DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES
On retrouve les
catégories de prêts hypothécaires suivantes :
- Le prêt hypothécaire conventionnel ;
- Le prêt hypothécaire assuré ou cautionné ;
- Le prêt hypothécaire de deuxième rang.
Selon la loi des banques, le prêt conventionnel ne peut être
supérieur à 75% de la valeur marchande, 70% dans le cas d'un prêt à taux variable.
Lorsque ce pourcentage dépasse 75%, le prêt doit être assuré par une institution
autorisée, telle la Société canadienne dhypothèques et de logements (SCHL) ( ou
encore GE Capital) qui, en retour, exigera une prime dassurance qui variera en
fonction du montant du prêt et du pourcentage de financement. Dans le cas dun
immeuble à logements multiples sans commerce et où on retrouve des baux conclus sur une
base annuelle, le prêt conventionnel peut aller jusquà 75% de la valeur de
limmeuble. Dans le cas dimmeubles à logements multiples où les baux sont
principalement sur une base mensuelle ou pour les immeubles commerciaux, les prêteurs
nexcèdent généralement pas un ratio prêt / valeur de 65% de la valeur.
Généralement le client peut choisir avec quelle entreprise il veut
assurer son prêt. Les conditions des deux assureurs sont relativement semblables.
Consulter le tableau comparatif des
assureurs-hypothécaires.
Le prêt hypothécaire de
deuxième rang est un prêt qui a été enregistré postérieurement au prêt de premier
rang. Comme la règle est denregistrer un prêt hypothécaire au Bureau de la
publicité des droits, lordre denregistrement confirme le rang. Généralement
les personnes ont recours à une hypothèque de deuxième rang parce quelles ont des
conditions avantageuses à la première hypothèque et quelles ne veulent pas
modifier ces conditions, parce quelles ont besoin des fonds pour un horizon de temps
différent de celui de la première hypothèque ou parce que la première hypothèque est
à son maximum. Généralement les taux hypothécaires pour une hypothèque de deuxième
rang sont plus élevés que ceux dune hypothèque de premier rang car le risque du
prêteur est plus grand.
TYPES
D'HYPOTHÈQUES
On peut imaginer
n'importe quelle forme de prêt hypothécaire dans la mesure où un immeuble est donné en
garantie au prêteur et où il respecte les lois. Au niveau des hypothèques
immobilières, on retrouve différents produits sur le marché.
PRÊT " OUVERT "
Le prêt ouvert est un
prêt dont les conditions peuvent être modifiées en tout temps. Le prêt ouvert peut
être remboursé en tout temps et par conséquent lemprunteur peut renégocier les
conditions suivant lévolution du marché. Par exemple le prêt " ouvert
de 1 an " à un taux dintérêt fixe pour la durée du prêt, permet à
l'emprunteur de rembourser le prêt en tout temps. Par conséquent, si les taux
dintérêt diminuent, lemprunteur demandera à bénéficier de cette
diminution.
À noter que les taux dintérêt des prêts ouverts sont plus
élevés que ceux des taux fermés. Par exemple au début du mois de juillet 2000, le taux
dintérêt affiché pour 1 an " fermé " était de 8.10 % et de
8.90 % pour 1 an " ouvert ".
PRÊT " FERMÉ "
Le prêt fermé est un
prêt dont les conditions ne peuvent être modifiées durant la durée ou le terme de
lentente. Certains prêts fermés offrent des possibilités de rembourser par
anticipation partiellement ou daugmenter les versements mensuels. Le remboursement
complet avant terme dun prêt fermé est généralement assorti dune
pénalité. La pénalité varie dun créancier à lautre, mais en général
elle équivaut au plus élevé des montants suivants: 1) 3 mois d'intérêt ou 2) la perte
de revenu du créancier pour la balance du terme.
HYPOTHÈQUE À TAUX FIXE
Son taux d'intérêt est
fixé pour la durée du prêt (i.e. la durée du contrat et non la période
damortissement) peu importe les variations des taux dans le marché. Cest la
forme la plus utilisée dans le marché car elle procure une stabilité à
lemprunteur. Le solde en capital de lhypothèque est connu davance et
n'est pas affecté par les variations du marché.
HYPOTHÈQUE À TAUX VARIABLES
Son taux d'intérêt varie
mensuellement et correspond au taux préférentiel des banques à chartes majoré d'un
pourcentage préétabli. Le versement mensuel demeure le même pour la durée de
lhypothèque. Quand les taux baissent, lexcédent du versement mensuel est
utilisé au remboursement additionnel du capital. Cependant, lorsque les taux montent et
que le versement mensuel n'est pas suffisant pour couvrir le coût de lintérêt et
du remboursement de capital prévu, le déficit est rajouté au capital à rembourser.
Il existe maintenant des hypothèques à taux variables avec des
planchers et des plafonds; c'est-à-dire que le taux dintérêt ne peut pas
augmenter au-delà d'un taux préétabli.
HYPOTHÈQUE MARGE DE CRÉDIT
Ce produit est
relativement récent dans le marché et s'adresse aux gens dont le solde hypothécaire est
moins de 75%, préférablement moins de 50%. Ce prêt permet à l'emprunteur d'utiliser
son montant autorisé comme bon lui semble: pour acheter une voiture, faire un voyage ou
rénover la maison. La restriction principale est que le montant autorisé ne peut
excéder 75% de la valeur de la maison. Ce prêt permet au particulier de bénéficier
d'un taux d'intérêt inférieur au taux applicable pour un prêt personnel. En retour le
prêteur consolide les emprunts de son client en un seul prêt et obtient une garantie
solide pour des prêts généralement plus risqués. La maison garantit le prêt
automobile et l'achat du téléviseur.
HYPOTHÈQUE INVERSÉ E
Essentiellement, l'hypothèque
inversée est une façon de sortir l'épargne accumulée dans une propriété sous la
forme d'une rente périodique. On reçoit une rente mensuelle pour un nombre
dannées X. Ce genre dhypothèque est particulièrement intéressant pour des
retraités qui veulent augmenter leurs revenus sans se départir de leur résidence. On
retrouve dans la revue "Finance" du mois d'août 2000, un article comportant des
mises en garde contre ce type d'hypothèque. La problématique majeure survient lorsque la
période sur laquelle la personne est censée recevoir une rente est inférieure à la
durée d'occupation de la maison. En d'autre terme si la personne demeure en bonne santé
pendant encore 25 ans et que la rente était prévue pendant 15 ans, que ce passe t-il ?
La perspective de devoir quitter la maison familiale car elle appartient maintenant à la
banque n'est certainement pas souhaitable. Poser plusieurs questions avant de vous engagez
dans cette voie.
TYPE DE PRÊTS OFFERTS PAR LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES |
Type de prêt |
Taux |
Durée |
Description |
Prêt
convertible |
Taux
fixe |
6
mois |
En
attente d'une diminution anticipée de taux, le client emprunte à court terme dans le but
de convertir son emprunt en un prêt fermé à taux fixe. C'est un prêt
hypothécaire fermé à court terme et à taux fixe. Ce prêt offre généralement de
meilleures conditions quun prêt ouvert de 6 mois. |
Prêt
ouvert |
Taux
fixe |
3
mois à 1 an |
Prêt
que lemprunteur peut rembourser en tout temps sans pénalité, intéressant lorsque
l'emprunteur anticipe une baisse des taux d'intérêt ou lorsqu'il pense vendre dans un
court laps de temps. Ce prêt est à taux fixe, mais sur une moyenne et longue période ,
il agit comme un taux variable. |
Prêt
fermé |
Taux
fixe |
6
mois à 10 ans |
Probablement
le type de prêt le plus utilisé compte tenu de la stabilité qu'il offre pour la durée
du terme. L'emprunteur connaît le versement et solde restant au terme du prêt, il ne
subit aucun risque de variation de taux. Le prêt peut être remboursé partiellement par
anticipation moyennant des conditions énumérées dans le contrat. Dans le cas d'un
remboursement complet avant terme une pénalité s'impose. |
Prêt
fermé |
Taux
variable |
1
an à 5 ans |
Prêt
fermé pour une durée fixe dont le taux fluctue au rythme du marché. Le versement
mensuel demeure le même pour la durée du prêt. Quand les taux baissent l'excédent du
versement est utilisé au remboursement additionnel du capital. Inversement quand les taux
montent le déficit est additionné au capital à rembourser. Type de prêt non
recommandé pour des gens dont le budget est serré. |
Prêt
fermé |
Taux
variable plafonné |
1
an à 5 ans |
Prêt
offrant des caractéristiques semblables au taux variable, tout en minimisant la
vulnérabilité de l'emprunteur face à une hausse des taux. Cette protection
additionnelle est à un prix qui correspond à un taux plus élevé que le taux variable.
C'est une question de risque partagé. |
Prêt
fermé |
Taux
premier emprunteur |
5
ans |
Prêt
fermé à taux fixe dont le taux d'intérêt de la première année est réduit afin de
permettre au nouvel acheteur d'avoir les sommes nécessaires pour acheter des biens. |
Prêt
hypothécaire marge de crédit |
Taux
fixe |
1
an à 5 ans |
Prêt
similaire au prêt fermé à taux fixe à la différence que l'emprunteur peut faire
varier le solde de l'hypothèque. Ce prêt est en sorte une marge de crédit autorisée
jusquà un maximum de 75% de la valeur de la propriété. Cette marge de crédit
hypothécaire peut servir pour acheter une voiture ou rénover la maison. L'emprunteur
obtient un taux de financement avantageux pour des achats personnels et en retour
l'institution financière obtient une garantie hypothécaire pour des biens personnels.
Généralement le solde peut être remboursé sans pénalité. |
LE RÉGIME D'ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ (RAP)
Le Régime
d'accession à la propriété (RAP) permet à un acheteur de première habitation de
retirer jusqu'à 20 000 $ (40 000 $ par couple) de son régime enregistré
d'épargne-retraite (REER) pour acheter ou construire une habitation admissible. Ce
dernier n'a pas à inclure dans son revenu de lannée le montant quil a
retiré de son REER.
Voici un résumé des conditions :
- Lacheteur ne doit pas avoir été propriétaire dune habitation ayant servi
de résidence principale au cours des quatre dernières années plus l'année courante,
incluant lannée du retrait ;
- Le montant retiré du REER doit être remboursé au cours dune période ne
dépassant pas 15 ans. Le remboursement doit commencer au plus tard 60 jours après la fin
de la deuxième année suivant la date du retrait.;
- Lhabitation acquise doit être située au Canada et doit servir de résidence
principale ;
- Lacheteur doit avoir ratifié le contrat de vente (promesse dachat acceptée
ou contrat avec un entrepreneur général) ;
- Une personne peut profiter du RAP plus dune fois dans sa vie si elle a remboursé
au complet le premier RAP et si elle répond aux critères d'acheteur de première
habitation ;
- Si le contribuable ne peut rembourser le montant prévu au cours dune année, il
doit inclure ce montant dans son revenu imposable de cette même année ;
- En principe, pour retirer l'argent du REER, l'habitation doit avoir été acquise avant
le 1er octobre de l'année civile suivant celle du retrait.
- Si ce retrait provient d'un emprunt, celui-ci doit correspondre à un actif prouvé,
c'est-à-dire un actif non grevé d'une dette, pouvant se vendre rapidement et servir de
nantissement à un prêt, par exemple des bons du Trésor, des certificats de dépôt, des
obligations d'épargne etc.
- Si c'est un remboursement d'impôt qui sert de mise de fonds, l'actif prouvé en
contrepartie de l'emprunt pour le REER doit correspondre à la mise de fonds minimale. Par
exemple : un emprunt de 20 000 $ investi dans un REER produit un remboursement d'impôt de
7 000 $. Si la mise de fonds minimale est de 5 000 $, l'actif prouvé doit être de 5 000
$.
- L'acheteur doit avoir le remboursement " dans ses poches " au
moment de la signature du contrat. Cela dit, un emprunt en contrepartie d'actifs prouvés
supplémentaires peut servir de mise de fonds en attendant le remboursement d'impôt.
- Les sommes servant au RAP doivent séjourner au moins 90 jours dans le REER avant de
pouvoir être retirées.
Il existe dautres conditions particulières à respecter. Pour
obtenir plus de renseignements votre institution financière sera en mesure de vous aider
ou vous pouvez communiquer avec l'Agence
des douanes et du revenu du Canada au 1-800-959-7383 ou sur leur site web. Vous
pouvez télécharger une copie du document "Régime
d'accession à la propriété" en format.pdf (Le programme de visionnement Adobe
acrobat Reader est requis.) ou "Régime d'accession à la propriété" en
format.HTML (aucun programme de visionnement
requis).
SOMMAIRE DES CONDITIONS D'ASSURANCE HYPOTHÉCAIRE
CRITÈRES |
SCHL |
GE CAPITAL |
Rapport prêt-valeur maximum |
95%
pour lunifamiliale et 92,5% pour un duplex |
Information non-disponible, la compagnie na pas retourné nos
appels. |
Frais de traitement et douverture
de dossier |
75$
traitement base si un rapport dévaluation est fourni par l'institution financière.
235 $ pour un traitement conventionnel sans Emilie
165 $ pour traitement informatique par Émilie |
|
Prime dassurance
(La prime peut être ajoutée au montant du
prêt)
(0,50% de plus si le prêt est déboursé en plus
dune avance) |
Rapport prêt-valeur
- Jusquà 65% : 0,50%
- Jusquà 75% : 0,65%
- Jusquà 80% : 1,00%
- Jusquà 85% : 1,75%
- Jusquà 90% : 2,00%
- Jusquà 95% : 2,75%
(% applicable au montant emprunté)
(Taxe de vente applicable de 9% à être payée comptant) |
Non-disponible, la compagnie na pas retourné nos appels. |
Valeur maximale de la propriété dans la région
montréalaise si le ratio prêt-valeur excède 90% |
175
000 $ |
|
Origine de la mise de fonds |
La
mise de fonds de 5% doit provenir des propres ressources de lemprunteur et être
dans le compte de banque au moins 30 jours avant lemprunt. Si c'est un don, une
lettre doit confirmer que cest un cadeau. |
|
Lemprunteur
peut choisir son assureur hypothécaire, les institutions financières font affaire avec
SCHL et GE Capital. Emilie : logiciel informatique développé par
la SCHL pour traiter les demandes par informatique. |
Consulter
le Site de la SCHL
LES FRÉQUENCES DE
VERSEMENTS HYPOTHÉCAIRES
Le versement
hypothécaire peut être effectué à différentes fréquences: mensuelle, bi-mensuelle ou
hebdomadaire. L'emprunteur peut apparier ses entrées de fonds avec son versement
hypothécaire. Par exemple M. X est payé à la semaine, directement dans son compte de
banque, il peut être intéressant pour lui de considérer un versement hebdomadaire.
Mensuelle
Probablement la
fréquence la plus répandue, elle consiste en un versement par mois pour couvrir
lintérêt courant et le remboursement de capital. Lemprunteur effectue 12
versements dans lannée.
Bi-mensuelle
Cette fréquence consiste
à faire un versement à toutes les deux semaines soit 26 versements dans lannée.
Le versement est calculé en fonction du nombre de paiements dans lannée, ce qui
fait que le coût annuel de lhypothèque est similaire à celui d'une fréquence
mensuelle. Ce versement équivaut approximativement au versement mensuel multiplié par 12
et diviser par 26 périodes.
Bi-mensuelle
accélérée
Cette fréquence est une
combinaison entre la fréquence mensuelle et la fréquence bi-mensuelle. Elle tient compte
du versement mensuel quelle applique pour 26 périodes de 2 semaines. On divise le
versement mensuel par deux et on lapplique à chaque période de deux semaines. En
fin dannée on se retrouve à avoir fait 26 versements, d'un montant équivalant à
la moitié du versement mensuel, ce qui équivaut à 13 versements mensuels. Cest
pourquoi on entend souvent dire que la fréquence bi-mensuelle accélérée permet de
rembourser le prêt plus rapidement. Cette fréquence équivaut plus ou moins à une
fréquence mensuelle à laquelle on ajouterait un paiement en fin dannée.
Hebdomadaire
La fréquence
hebdomadaire consiste à faire un paiement par semaine. De façon similaire à la
fréquence bi-mensuelle, le coût financier de la fréquence hebdomadaire se rapproche de
celui de la fréquence mensuelle. Ce versement équivaut approximativement au versement
mensuel multiplié par 12 et divisé par 52 périodes.
Hebdomadaire
accélérée
Cette fréquence est une
combinaison entre la fréquence mensuelle et la fréquence hebdomadaire. Elle tient compte
du versement mensuel quelle applique pour 52 périodes dune semaine. On divise
le versement mensuel par quatre et on lapplique par période d une semaine.
Encore une fois, c'est comme si en fin d'année on avait fait 13 versements mensuels.
Cest pourquoi la fréquence hebdomadaire accélérée permet également de
raccourcir lamortissement du prêt (la période de remboursement).
On retrouve ci-dessous un tableau comparatif des différentes
fréquences ainsi que leur impact financier.
Exemple : prêt de 100 000 $, taux dintérêt affiché de
8%, amortissement sur une période 20 ans et une durée de prêt de 5 ans.
Fréquence |
Versement
mensuel |
Versement
bi-mensuel |
Versement
bi-mensuel accéléré |
Versement
hebdomadaire |
Versement
accéléré hebdomadaire |
Versement
périodique |
828,36 $ |
381,65 $ |
414,18 $ |
190,68 $ |
207,09 $ |
Somme des
versements effectués dans lannée |
9 940 $ |
9 923 $ |
10 769 $ |
9 915 $ |
10 769 $ |
Période
sur laquelle est amorti le prêt |
20 ans |
20 ans |
16,7 ans |
20 ans |
16,6 ans |
Intérêt
payé pendant la durée de 5 ans |
37 067 $ |
36 979 $ |
36 038 $ |
36 942 $ |
35 988 $ |
À la lecture du
tableau, on réalise pourquoi la fréquence accélérée permet de diminuer
lamortissement du prêt; la somme des versements effectués dans lannée
représente un paiement mensuel de plus. Donc en versant plus dargent au début du
prêt, on diminue la période damortissement du prêt. Vous pouvez à l'aide du
calculateur suivant faire un calcul précis.
Voir le calculateur d'analyse
comparative des fréquences de versements
LE PRÊT HYPOTHÉCAIRE
PRÉ-APPROUVÉ
Le prêt
hypothécaire pré-approuvé est un outil indispensable dans le cadre d'une négociation
pour l'achat d'une propriété et il est important également parce qu'il protège
l'emprunteur en lui garantissant des conditions d'emprunt connues.
La pré-autorisation, comme on l'appelle dans le marché, consiste à
obtenir du prêteur hypothécaire, un document qui confirme qu'il est disposé à avancer
un montant donné à un taux d'intérêt, un terme et un amortissement établis. Cette
pré-autorisation est en vigueur seulement pour une période donnée. Généralement la
pré-autorisation n'engage pas l'emprunteur envers le prêteur.
Afin de pré-approuver lemprunt dun client, le prêteur va
procéder aux vérifications de crédit usuelles, calculer les ratios financiers et
analyser le dossier de l'emprunteur en fonction des critères internes (stabilité
d'emploi, qualité d'emploi, garanties offertes, etc.). Pour ce faire ,le prêteur exigera
une série de documents et d'informations de la part de l'emprunteur. Consulter la section "les documents
requis par le prêteur " à la fin du présent texte.
En fonction des résultats
obtenus, le prêteur établit la qualité de l'emprunteur et détermine les conditions de
prêt qu'il est disposé à lui offrir. Ce document confirme en fait que l'emprunteur a la
capacité financière d'emprunter le montant mentionné aux conditions établies.
Lorsque l'emprunteur aura en sa possession une promesse d'achat ferme
et finale, il devra informer le prêteur qui fera faire une évaluation de la propriété
pour déterminer sa valeur et s'assurer que la garantie respecte ses critères. C'est
pourquoi il est important de faire une promesse d'achat qui est conditionnelle à
l'obtention du financement avec un délai suffisant pour permettre au créancier de faire
évaluer la propriété et confirmer que le prêt hypothécaire est approuvé.
DANS LE CADRE D'UNE
PROMESSE D'ACHAT
La pré-autorisation est
un outil important dans le cadre du processus d'achat d'une propriété car elle confirme
en soi la capacité financière du proposant-acheteur. Sans ce document le vendeur se
demande toujours si le proposant acheteur a les moyens d'acheter la propriété visée. Le
vendeur veut éviter de perdre son temps et surtout de perdre d'autres acheteurs
potentiels.
Généralement la condition de financement rattachée à une promesse
d'achat stipule les conditions de financement à obtenir (montant, taux, amortissement et
le terme) de façon à ce que si l'emprunteur ne puisse lui-même trouver un prêteur
respectant ces conditions, le vendeur pourra lui trouver un prêteur qui respectera ces
conditions. Dans un tel cas la condition sera remplie et l'acheteur ne pourra refuser de
procéder à l'acquisition de la propriété sur cette base.
En conclusion la pré-autorisation rassure le vendeur et permet un
meilleur pouvoir de négociation à l'acheteur.
UNE PROTECTION POUR
L'EMPRUNTEUR
Pour l'emprunteur le
prêt pré-approuvé permet d'établir avec certitude les conditions du prêt
hypothécaire. L'emprunteur diminue donc son risque, surtout si la période entre
l'acceptation de l'offre et le transfert de propriété est très longue. Si l'emprunteur
n'avait pas cette garantie, il s'exposerait à une hausse des taux pendant cette période.
FACTEURS À CONSIDÉRER
LORS DU CHOIX (PRÊTEUR)
Lors du choix d'une hypothèque, on doit comparer les facteurs
suivants. (Lemprunteur doit chercher le maximum de flexibilité au meilleur prix. )
Le taux en vigueur, promotion disponible ;
La durée de garantie du taux pour un nouveau prêt ;
Les frais de notaire, d'évaluation, d'enregistrement, SCHL, etc. ;
La période damortissement ;
La durée ;
La possibilité de faire assumer (transférer) le prêt;
La possibilité de remboursement accéléré ;
La possibilité de remboursement anticipé ;
La possibilité daugmenter le montant du prêt pendant le terme
initial ;
Les pénalités pour mettre fin au prêt ;
Les frais de renouvellement ;
La disponibilité de service dassurance-vie et invalidité et
savoir si on se qualifie (selon les informations obtenues, il est maintenant possible
d'obtenir la confirmation que l'assureur accepte notre demande ainsi que le tarif
demandé) ;
LES TAUX EN VIGUEUR, LES
PROMOTIONS DISPONIBLES
Les taux affichés
par les institutions financières étaient auparavant des taux relativement peu
négociables, mais depuis quelques années les taux affichés ne veulent plus dire grand
chose. La majorité des institutions financières offrent des bonis de signature qui
peuvent équivaloir à une baisse jusquà 1% pour un terme de 5 ans. Cest donc
dire quun taux affiché à 8,5 % peut s'obtenir à 7,5 %. Certaines institutions
financières offrent des ristournes en argent de lordre de 3% du prêt jusquà
un maximum établi (environ 3 000 $). Si lon considère quun prêt
hypothécaire de 100 000 $, dune durée de 5 ans avec un taux de 7,50% rapporte
environ 35 000 $ dintérêt au prêteur, une ristourne de 3 000 $ représente
une réduction d'un peu moins de 1% dun taux dintérêt.
Consulter
la section suivante: " Comparaison entre les incitatifs
financiers proposés par les institutions financières ".
LA DURÉE PENDANT LAQUELLE
LE PRÊTEUR GARANTIT UN TAUX
Lorsque vient le temps
dacheter une première maison ou lorsque vient le temps de renouveler son
hypothèque il faut magasiner. Comme il existe généralement un délai entre le moment de
faire une promesse d'achat et le moment ou lon devient légalement propriétaire
(passer chez le notaire), les institutions financières doivent garantir les conditions
offertes pour une période de temps. Cette période varie selon que cest un nouveau
prêt, un renouvellement de prêt ou un prêt pour une maison neuve. Cette garantie de
taux est obtenue par le biais d'une demande de prêt hypothécaire pré-approuvé qui
confirme le montant de lhypothèque et le taux auquel le prêteur est prêt à
consentir .
Par exemple plusieurs créanciers garantissent les taux pendant 30
jours à leurs clients existants et pendant 60, 90 jours ou même plus pour de nouveaux
clients. Cette réalité confirme ce qui est avancé dans la section " le
marché hypothécaire " i.e. que les prêteurs prennent pour acquis leurs
clients existants en leur offrant généralement des conditions de prêts garantis pendant
une période plus courte que celle offerte à de nouveaux clients.
Il faut comprendre que plus la période de garantie de taux est longue
plus les chances du client de bénéficier d'un taux avantageux sont accrues. Par exemple,
si un client se fait confirmer un taux d'intérêt au mois de février et qu'il obtient
d'une garantie du taux proposé jusqu'au mois de juillet, ce dernier bénéficie d'une
plus grande période pendant laquelle il peut voir les taux diminuer et ainsi faire
ajuster le taux garanti.
À titre d'exemple le taux est généralement garanti 30 jours pour un
renouvellement et 90 jours pour un nouveau prêt, parfois davantage. Encore une fois les
barèmes affichés sont discutables. Au mois d'août 2000, nous avons vu des taux être
garantis pour une période de 6 mois, soit jusqu'en février 2001. Une telle situation
offre une garantie incroyable pour un emprunteur qui pourra bénéficier des diminutions
de taux d'intérêt d'ici février 2001, ou au moment où il devient légalement
propriétaire. Dans le cas contraire, il est certain de ne pas subir de hausse de taux.
LES FRAIS DE
NOTAIRE, D'ÉVALUATION, D'ENREGISTREMENT, SCHL, ETC.
Ces frais peuvent
représenter plusieurs centaines de dollars. Depuis quelques temps on remarque que les
institutions paient plusieurs ou tous ces frais. Quoi de plus normal, quand on cherche une
entreprise à qui on veut verser 35 000 $ dintérêt en 5 ans, que de le
voir absorber les frais pour protéger sa créance. Il faut tenir compte de ces frais
lorsqu'on compare les conditions offertes par plusieurs institutions financières.
Nhésitez pas à négocier.
Il est certain que, si le prêteur consent à une diminution très
importante de taux d'intérêt, disons 1,15%, l'emprunteur doive payer ces frais. C'est
pourquoi il est important de considérer les différentes conditions de prêt dans une vue
densemble.
LA PÉRIODE
D'AMORTISSEMENT
Cest la période
sur laquelle est amortie lhypothèque. Comme le montant impliqué dans
lacquisition dune propriété est substantiel, il est presque impossible pour
la plupart de le rembourser sur des périodes très courtes. Comme la valeur de
limmobilier a tendance à croître sur une grande période, il est possible pour les
prêteurs détirer la période sur laquelle ils acceptent de se faire rembourser
tout en ayant une garantie qui saccroît.
A linverse, les prêteurs nacceptent généralement pas
damortir un prêt pour une voiture sur une période de plus de 5 ans car une voiture
a tendance à se déprécier au fil des ans.
La période damortissement varie généralement entre 10 ans et
25 ans. Plus la période est longue moins les paiements sont élevés. Par contre, plus la
période est longue plus le coût en intérêts est élevé.
INCIDENCE DE LA PÉRIODE DAMORTISSEMENT
Montant du prêt : 100 000 $
Taux dintérêt : 8% |
Période
damortissement (années) |
10 ans |
15 ans |
20 ans |
25 ans |
Versement mensuel (capital et intérêt) |
1 206,41 $ |
948,15 $ |
828,36 $ |
763,21 $ |
Versements cumulés pendant la période damortissement |
144 769 $ |
170 667 $ |
198 806 $ |
225 963 $ |
Total des intérêts payés durant cette période |
44 769 $ |
70 668 $ |
98 806 $ |
128 964 $ |
Consulter notre section des calculateurs
DURÉE (TERME) DU PRÊT (6 MOIS, 1 AN, 2 ANS..., 10 ANS)
Déterminer la durée du
prêt, cest choisir la période durant laquelle le contrat entre le prêteur et
l'emprunteur est en vigueur. Nécessairement, ce choix affecte le taux d'intérêt qui
s'appliquera au prêt car, généralement, les taux à court terme sont plus avantageux
que ceux à long terme. Ce choix devrait également tenir compte des anticipations de
variation des taux d'intérêt futurs. Si l'on anticipe une baisse à court terme, on
choisira un terme qui nous permettra de bénéficier de cette baisse soit environ 6 mois
ou 1 an; par contre, si l'on anticipe une hausse pour les prochaines années, il est
préférable de se protéger à long terme.
Un emprunteur qui choisirait 25 prêts dune durée dun an
serait généralement gagnant par rapport à celui qui choisirait 5 prêts dune
durée de 5 ans. Par contre celui qui choisit des échéances très courtes se protège
moins bien contre les fluctuations du marché. Donc pour ceux qui sont plus restreints
financièrement, il est préférable de choisir la stabilité dune durée plus
longue. Selon des informations obtenues de diverses sources, les prêts à taux
d'intérêt fixe pour une durée de plus de 3 ans demeurent le choix le plus populaire.
Le choix de léchéance doit également tenir compte de la
période de détention anticipée de limmeuble et de la situation financière du
propriétaire. Si on pense vendre la propriété, il est préférable d'opter pour un
terme plus court et un prêt ouvert, quitte à devoir payer un peu plus.
REMBOURSEMENT ACCÉLÉRÉS SANS
PÉNALITÉS
Il est peut être avantageux
davoir la possibilité de faire des remboursements accélérés et de bien en
connaître les conditions. Il faut se renseigner auprès de son prêteur et sassurer
de comprendre les règles du jeu des remboursements anticipés. La majorité des
institutions financières permettent de verser un apport supplémentaire de lordre
de 10% par année (non cumulatif). Certaines institutions ou certains individus sont plus
généreux et permettent un remboursement accéléré jusqu'à 15% ou même 20% du montant
initial de lemprunt et ce, toujours une seule fois par année. Pour certaines
institutions financières, ce montant doit être versé en une seule tranche alors que
pour dautres le montant peut être versé en plusieurs tranches.
MAJORATION DES
VERSEMENTS MENSUELS
En plus des
remboursements anticipés, la majorité des prêteurs hypothécaires permettent
daccroître les versements périodiques dans lannée. Par exemple, le
versement peut être augmenté de 10%, 20% ou même 100% du versement périodique habituel
et ce, une seule fois par année. La banque HSBC permet, quant à elle, d'augmenter le
versement à tous les mois de 20%.
Ces possibilités de remboursement anticipé sont intéressantes car
elles permettent de diminuer le solde de lhypothèque sans pour autant changer le
versement périodique. Il en résulte une diminution importante des frais d'intérêts.
LA POSSIBILITÉ DE
SAUTER UN OU PLUSIEURS PAIEMENTS
Plusieurs institutions
financières offrent la possibilité à l'emprunteur qui n'est pas en défaut, de
" sauter " un paiement dans l'année pour des raisons personnelles.
Il y a même une institution financière qui offre la possibilité de manquer trois ou
quatre versements si l'emprunteur a un nouveau-né|
LA POSSIBILITÉ
D'AUGMENTER LE PRÊT PENDANT LE TERME INITIAL
Les contrats
hypothécaires actuels offrent, pour la plupart, la possibilité d'accroître le prêt
hypothécaire jusqu'à l'équivalent du montant initial de l'emprunt. Cette option est
donc intéressante pour un emprunteur qui a remboursé une partie du capital de son prêt
hypothécaire et qui a maintenant besoin de sommes additionnelles. Il suffit de poser la
question au moment de négocier. Dans le cas d'un transfert de prêt (subrogation), il
faudra référer au contrat hypothécaire initial.
HYPOTHÈQUE
TRANSFÉRABLE
Les hypothèques peuvent
généralement être transférées à un acquéreur éventuel. Voici deux situations qui
peuvent démontrer lutilité dune telle possibilité.
Exemple : M. X est propriétaire dune maison unifamiliale de
150 000 $ financée par une hypothèque de 100 000 $ à 6,30 % en
vigueur encore pour 3 ans. M. X veut vendre sa maison pour habiter un logement à
Montréal. Les taux dintérêt en vigueur dans le marché pour une période de trois
ans sont à 7,5%. Lhypothèque de M. X offre un avantage financier intéressant
(3 000 $) pour un acquéreur éventuel et elle peut représenter une plus value pour
M. X. Il faut que le prêteur autorise le transfert dhypothèque.
Exemple : M. Y est marié et contracte une hypothèque de 100 000
$ à 7,75 % dune durée de 5 ans pour sa maison de 150 000 $. Cette hypothèque
offre la possibilité à M. Y de transférer lhypothèque dans le cas de la vente de
la maison. Après 1 an le couple de M. Y divorce et doit vendre la maison. Le taux en
vigueur pour un prêt de quatre ans est de 7,5%. Si M. Y vend sa propriété et met fin à
son entente hypothécaire, il devra payer une pénalité de près de 2 500 $. En
contre partie, le désavantage financier dû à son hypothèque est de 629 $. Si M. Y vend
sa propriété tout en transférant lhypothèque, il pourra économiser la
pénalité de 2 500 $ mais devra possiblement consentir une diminution de prix pour
compenser le désavantage financier.
Attention ! Il est important de sinformer des clauses qui
régissent le cas où lacheteur veut assumer lhypothèque. Dans la plupart des
cas, le vendeur ( soit celui qui a contracté le prêt à lorigine) demeure garant
du prêt, et donc de lacheteur, jusquà ce que le prêt soit quittancé ou
remboursé en entier. Si le nouvel acheteur ne paie pas lhypothèque, le prêteur
peut tenir le vendeur (lemprunteur initial) responsable du prêt et le poursuivre
dans le cas où il subit des pertes. Le transfert dhypothèque doit être fait de
façon à ce que lemprunteur original ne demeure pas garant du prêt en cas de
défaut du nouvel emprunteur.
Généralement les prêteurs qui acceptent le transfert complet des
responsabilités de lemprunteur exigeront que le nouvel emprunteur ait une capacité
de crédit égale ou supérieure à celle de lemprunteur original. Les institutions
financières se réservent un droit de regard pour accepter ou refuser le nouvel
emprunteur et cest normal.
Cest au moment de la signature du prêt quil faut se
renseigner sur les termes et conditions dun transfert de lhypothèque à un
acheteur éventuel. Il est préférable de se renseigner auprès du responsable des prêts
hypothécaires. Il ne faut pas avoir peur de poser des questions.
METTRE FIN À
L'HYPOTHÈQUE AVANT TERME: LES PÉNALITÉS
Il est important de bien
comprendre les clauses concernant le bris du contrat hypothécaire. Si pour une raison ou
lautre (divorce, changement emploi, raison de santé, etc.) lemprunteur doit
vendre sa propriété et mettre fin à son contrat hypothécaire, il devra payer une
pénalité au prêteur. Ce montant varie dune institution à lautre, varie
selon que le taux contractuel est inférieur ou supérieur au taux du marché et varie
selon la durée restante du prêt.
Si une personne vend sa maison pour en racheter une autre et
quelle emprunte un montant égal ou supérieur à celui du contrat initial, le
prêteur annulera le premier prêt pour en faire un nouveau. Ce qui importe au prêteur
cest de prêter un montant déterminé pour une durée déterminée. Dans le cas
dun changement de propriété, lemprunteur devra cependant payer des frais de
quittance hypothécaire et possiblement ceux pour enregistrer le nouveau prêt.
Généralement la pénalité exigée pour mettre fin à un contrat
hypothécaire est le montant le plus élevé de 1) ou 2):
3 mois d'intérêt sur le montant remboursé et ne donnant pas droit
au remboursement anticipé annuel, le tout au taux contractuel ;
La perte des revenus d'intérêts du prêteur pour le reste du terme.
Ce montant est la différence entre l'intérêt généré par le taux contractuel pour le
terme restant et l'intérêt que générera un prêt consenti à ce moment. C'est donc
dire que si le taux contractuel est plus élevé que le taux offert pour un prêt
hypothécaire d'un terme semblable au terme restant, l'emprunteur doit compenser la perte
de revenu du prêteur.
Par exemple M. X a une hypothèque à 8% pour un terme restant de 3 ans
et le taux marchand pour une hypothèque de 3 ans est de 7 %. Le solde non admissible au
remboursement anticipé est de 50 000 $. Si on calcule approximativement l'écart on
procède comme suit:
Hypothèque contractuelle
Intérêt de 8% divisé par 12 mois: 8% / 12 mois = 0,67% par mois.
Montant remboursé: 50 000 $
Revenu d'intérêt prévu par le prêteur: 50 000 $ x 0,0067 = 335 $
par mois x 36 mois = 12 060 $
Taux d'intérêt marchand: 7% / 12 mois = 0,58% par mois
Montant remboursé 50 000 $
Revenu d'intérêt théorique 50 000 $ x 0,0058 = 290 $ par mois x 36
mois = 10 440 $
Perte de revenu d'intérêt du prêteur : 1 620 $
Le calcul financier exact donne : 1 915 $
(On peut utiliser le calculateur de "calcul de l'avantage financier d'une
hypothèque" . On doit seulement tenir compte de l'écart du coût de
l'intérêt)
De toute évidence si le taux contractuel est inférieur au taux
courant, la perte de revenu d'intérêt du prêteur est de 0 $ et les 3 mois de
pénalité prévaudront.
Deux aspects supplémentaires à considérer
Lorsqu'une personne décide de mettre fin à son contrat
hypothécaire, elle devrait au préalable se prévaloir de son droit de remboursement
anticipé, généralement au moins 10% du montant initial du prêt, avant d'effectuer le
calcul de la pénalité. Revenons à M. X, s'il avait emprunté initialement 100 000 $ et
qu'il lui restait un solde en capital de 50 000 $ au moment où il pensait mettre fin
à son prêt, il pourrait se prévaloir, s'il ne l'avait dans l'année courante, de son
droit de rembourser 10 000 $ par anticipation sans pénalité. Donc la pénalité
serait calculée sur un montant de 40 000 $.
La majorité des contrats hypothécaires stipulent que, dans le cadre
du calcul du différentiel du taux d'intérêt (pénalité indiqué au point b dans
l'exemple ci-dessus), lon doit tenir compte du taux offert par la banque pour des
hypothèques de terme équivalent au terme à courir sur le prêt en vigueur. Il y a donc
lieu de distinguer les taux affichés des taux offerts. Comme on peut le constater, dans
le marché, les prêteurs consentent à des réductions de taux. C'est donc à
l'emprunteur qui est pénalisé de "découvrir" le meilleur taux offert.
LES FRAIS DE RENOUVELLEMENT
Les frais de
renouvellement sont généralement minimes, moins de 100 $, et dans plusieurs cas, ils
sont éliminés par le prêteur.
LA DISPONIBILITÉ
D'ASSURANCE-VIE ET INVALIDITÉ
La majorité des
prêteurs offrent un service d'assurance-vie et invalidité pour les prêts hypothécaires
qu'ils contractent. Advenant le décès de l'emprunteur le solde du prêt hypothécaire
est automatiquement remboursé par l'assureur au prêteur.
Par contre il pourrait être important de vérifier à priori si
l'assureur accepte d'assurer l'emprunteur. Advenant le cas d'un refus, après avoir
contracté le prêt, il devient difficile, sinon impossible de faire marche arrière. Ceci
est un cas vécu par celui qui écrit ces lignes. À partir d'une simple déclaration
qu'un médecin avait été consulté dans le passé pour prendre des prises de sang et
qu'une mauvaise lecture avait été constatée au niveau des enzymes du foie, (niveau qui
s'est replacé rapidement), l'assureur a refusé l'assurance. Après une bataille de 5
mois et des pertes de temps, des lettres, etc. l'assurance a finalement accepté la
demande. Je que j'ai cru comprendre dans le cas de mon dossier c'est que simple technicien
a décidé de refusé ma demande sans réellement comprendre la nature médicale de mon
dossier. J'avais même fourni une lettre d'un spécialiste du foie de Montréal expliquant
que ma condition était virale au moment des prise de sang et que tout était revenu dans
l'ordre. Par conséquent, si l'emprunteur sait d'avance qu'il aura de la difficulté à se
faire assurer , il pourra prendre une décision éclairée.
LA QUITTANCE D'HYPOTHÈQUE OU LA LIBÉRATION D'HYPOTHÈQUE
Cest en fait le
remboursement de la dette au prêteur. En retour de ce remboursement le prêteur doit
faire radier le droit réel qui affectait limmeuble. Dans ce cas, le prêteur
informe le public que lemprunteur a remboursé son prêt et que cet immeuble ne sert
plus de garantie à lencontre dun prêt. Limmeuble est libre de dette.
La quittance doit généralement être payée par lemprunteur et non le prêteur.
Les frais de notaire peuvent varier entre 200 $ et 400 $.
COMPARAISON ENTRE LES INCITATIFS
FINANCIERS PROPOSÉS PAR LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES
Afin d'attirer de
nouveaux clients et de les retenir pour le plus longtemps possible, les prêteurs
hypothécaires offrent des incitatifs financiers qui vont d'une remise en argent à un
congé d'intérêt ou une réduction des taux. Ces incitatifs sont offerts pour une
nouvelle hypothèque ou un transfert et dans certains cas pour un renouvellement.
La remise en argent comptant est définitivement l'incitatif le
plus en vue en l'an 2000, la majorité des banques l'offrant; selon nos informations,
seulement la Banque Royale et HSBC ne l'offrent pas. Cet incitatif est certainement
intéressant pour un premier acheteur de maison car il permet d'obtenir une liquidité
pour payer les frais de transaction, acheter des meubles ou des équipements requis pour
la première maison. Les remises varient selon le terme choisi et l'institution
financière, mais elles peuvent atteindre 3,00 % du prêt jusqu'à un maximum avoisinant 4
500 $ (selon les prêteurs) et même 3,25% dans le cas de la banque Scotia si la remise
est investie dans un RÉER Scotia. Ce montant de 3 250 $ investi dans un RÉER peut
générer un retour d'impôt d'environ 1 625 $ (à un taux marginal de 50%). Il est à
noter que cette remise n'est pas imposable.
Dans une proportion moindre, certaines banques offrent un congé
d'intérêt pour trois, quatre et, on même déjà vu, jusqu'à 7 mois. Ce congé
d'intérêt représente une économie que l'emprunteur peut appliquer au capital ou encore
utiliser à dautres fins.
Comme dernier incitatif, ( mais en est-ce vraiment un) on parle d'une réduction
du taux d'intérêt applicable au prêt, ce qui se traduit par une économie
d'intérêt et la possibilité de choisir une période d'amortissement plus courte ou un
montant plus élevé. Par exemple, un prêt de 100 000 $ à 8,25% amorti sur 20 ans
nécessite un paiement similaire à un prêt de 107 500 $ à 7,25% amorti sur 20 ans, soit
843 $ par mois. Parallèlement un prêt de 100 000 $ à 8,25% amorti sur 20 ans nécessite
un paiement similaire à un prêt de 100 000 $ à 7,25% amorti sur 17,2 ans,
soit 843 $.
A moins dun urgent besoin de liquidité, l'emprunteur devrait
choisir l'incitatif qui est le plus avantageux financièrement. Procédons au calcul la
valeur économique de chacun des incitatifs. Pour ce faire nous retiendrons un prêt
hypothétique de 100 000 $, amorti sur 20 ans à 8,25% avec un terme de 5 ans.
 |
La remise
en argent: Ce calcul est relativement simple, car il s'agit de multiplier le
pourcentage de remise par le montant admissible de l'hypothèque. Par exemple une remise
de 3% sur un prêt admissible de 100 000 $ correspond à 3 000 $.
|
 |
Le congé
d'intérêt: Supposons un congé d'intérêt de 4 mois. Si on réfère au tableau des
versements du calculateur détaillé d'une hypothèque on constate que l'intérêt du
premier versement égale 675,97 $ pour le premier mois. En supposant qu'on verse en
remboursement de capital un montant équivalent à celui qui découle du versement
régulier on obtient les économies d'intérêt suivantes: mois 1: 675,97 $, mois 2:
674,84 $, mois 3: 673,70 $, mois 4: 672,55 $ pour un total de 2 697,07 $.
Considérons ce montant comme étant une valeur actuelle.
|
 |
La
réduction de taux: Supposons maintenant une réduction de taux de 1% pour la durée
du prêt, soit 5 ans. Nous avons fait ce calcul à partir du calculateur d'avantage financier
d'une hypothèque. Ce calculateur est utile pour déterminer l'avantage financier
d'une hypothèque par rapport à une autre ayant le même capital, la même fréquence de
paiement, le même amortissement et une durée restante comparable. Dans la détermination
de la valeur économique de la réduction, on doit tenir compte de l'écart entre les
versements mensuels et de l'écart entre les soldes des hypothèques.
|
Dans le cas présent, la
réduction du taux de 1% résulte en une diminution du versement mensuel de 59,50 $.
Compte tenu de l'étendue de la période pendant laquelle on reçoit cette réduction,
soit 5 ans, il est juste d'actualiser les montants au début du prêt. La valeur actuelle
de 60 versements de 59,50 $ à 7,25% composé semestriellement est de 2 995 $.
Parallèlement 60 versements de 59,50 $ correspondent à 3 570 $.
En deuxième lieu, il faut tenir compte de l'écart de solde en capital
de 1 219 $ en faveur de l'hypothèque à 7,25%. Ce montant actualisé au début du
prêt représente environ 961 $.
La valeur actuelle totale de l'économie de 1% du taux d'intérêt est
de 3 956 $. Cette réduction permet d'augmenter le prêt hypothécaire de
7 500 $ (si les ratios financiers le permettent) ou bien de diminuer la période
d'amortissement de presque trois ans.
La remise en argent comptant est définitivement très
attirante sur le champ, cependant un emprunteur avisé pourrait aller chercher encore plus
d'argent à partir d'une réduction de taux d'intérêt. Si la valeur actuelle des
économies générées par un taux réduit de 1% est égale à 3 956 $ cela
signifie que l'emprunt peut être augmenté de 4 000 $. En empruntant 4 000 $ de
plus sur l'hypothèque le versement mensuel sera toujours moindre et l'emprunteur aura
1 000 $ de plus dans ses poches.
Cet exemple démontre clairement
l'importance de prendre quelques heures de son temps pour choisir le meilleur prêt ou
celui qui répond le plus à ses besoins. La perception des gens est telle qu'un écart de
0,50% semble peu important quand dans les faits il représente 2 000 $. Il faut prendre le
temps de poser les bonnes questions et obtenir les bonnes réponses.
LE MARCHÉ HYPOTHÉCAIRE
Avant l'avènement
des transferts électroniques et du commerce électronique, les opérations bancaires
devaient s'effectuer en personne dans une succursale. L'employé allait déposer sa paie
et retirait les sommes requises pour la semaine. La technologie a complètement changé
les habitudes des consommateurs, à l'exception peut-être des personnes âgées qui sont,
dans lensemble, plus réticentes. Le client se promène maintenant avec une carte de
paiement, de crédit, autorise ses fournisseurs à prélever directement les coûts des
services dans son compte bancaire (assureur, etc.). Le client n'est plus obligé de
transiger en succursale et c'est d'ailleurs l'objectif des institutions financières afin
de réduire leurs frais d'opérations.
Par conséquent, il devient facile pour un client davoir ses
comptes de banque et REER à la banque A et son prêt hypothécaire à la banque B. Par le
biais dun débit pré-autorisé lhypothèque B se paiera directement dans le
compte de la banque A. Les institutions financières qui offrent des services
hypothécaires sont toutes interconnectées ce qui permet beaucoup de flexibilité aux
consommateurs. Le client devient donc de plus en plus mobile et la compétition de plus en
plus féroce entre les prêteurs.
LES EMPRUNTEURS
MAGASINENT-ILS ?
Selon un article paru
dans le " Journal les Affaires " du samedi 1er avril, 2000, p. 89, en
matière de prêt hypothécaire, les Québécois magasinent peu. Seulement 33% des
répondants déclarant avoir contracté une hypothèque résidentielle affirment avoir
magasiné auprès dautres institutions financières lorsqu est venu le temps
de penser au renouvellement. 66% des gens avouent navoir aucunement magasiné leur
hypothèque lors de leur dernier renouvellement hypothécaire.
" Cette fidélité explique pourquoi certaines institutions
semblent perdre tout à coup leur souplesse dorigine après quun client les a
choisies. Elles savent que les risques sont faibles, quune fois acquis, un client
aille cogner ailleurs. " On remarque dans le marché hypothécaire que les
incitatifs pour les clients existants sont souvent moindres que ceux offerts aux nouveaux
clients. Un autre exemple, la période durant laquelle les institutions financières
acceptent de réserver un taux est beaucoup plus longue dans le cas d'un nouveau prêt ou
un transfert que dans celui d'un prêt existant. C'est à croire qu'il est plus payant
d'aller chercher un nouveau client que d'entretenir celui qu'elles ont déjà.
Ironiquement, selon cet article, seulement 13% des répondants
affirment quil est très ou assez probable quils changent de prêteur. Quel
que soit le domaine dactivité, lorsquun fournisseur sait quil est peu
probable que son client aille voir ailleurs, il devient toujours moins compétitif.
Parallèlement, dans le même journal, cette fois à la page 86, on
mentionne que la lutte est chaude entre les banques et les caisses populaires pour attirer
les clients. Dans l'article on mentionne que la clientèle est plus mobile et que les
institutions financières doivent faire des pieds et des mains pour convaincre leur
clientèle d'opter pour le long terme.
D'ailleurs les institutions financières offrent de plus en plus
d'incitatifs pour convaincre des clients potentiels de transférer chez elles. Les
incitatifs vont d'une remise en argent, à un congé d'intérêt pour quelques mois à une
réduction de taux. La remise en argent est certainement populaire car elle est offerte
par la majorité des institutions financières. En contre partie le client peut chercher
à obtenir le maximum du processus de négociation. Pour s'en assurer l'emprunteur doit
analyser l'avantage financier que procure chaque incitatif. Il est recommandé de relire
" Comparaison entre les incitatifs financiers proposés par les institutions
financières "
LA GESTION DES
LIQUIDITÉS D'UNE INSTITUTION FINANCIÈRE
Les institutions
financières jouent le rôle d'intermédiaires financiers entre les épargnants et les
emprunteurs. Du côté des emprunteurs, elles exigent un taux d'intérêt pour leur
prêter de l'argent pour un temps donné alors que, du côté des épargnants, elles
paient un taux d'intérêt pour leur épargne pour un temps donné. Nécessairement le
taux d'emprunt doit être plus élevé que le taux d'épargne afin que les institutions
financières fassent de l'argent.
Les institutions financières doivent s'assurer que l'épargne est
appariée avec les emprunts de façon à maintenir uniquement le niveau de liquidité
nécessaire pour les opérations quotidiennes. Si l'appariement n'est pas optimal, la
rentabilité est affectée. Une banque en surplus de fonds pour une échéance donnée,
perd des revenus car l'argent ne génère pas de revenus d'emprunt. Pareillement si
l'institution est en manque de liquidité, elle doit emprunter ce qui lui occasionne des
coûts supplémentaires.
A l'occasion, on remarque qu'une institution financière est agressive
pour promouvoir les prêts hypothécaires de 3 ans ou 5 ans et cela s'explique souvent par
un surplus de liquidité dun tel type pour cette échéance. Dans un cas de surplus
de liquidité, l'institution doit stimuler la demande pour l'emprunt en offrant de
meilleures conditions qu'ailleurs.
Le coût de la vie
augmente, les gens doivent travailler de plus en plus tout simplement pour joindre les
deux bouts.
Les gens magasinent une voiture chez plusieurs concessionnaires,
visitent cinq magasins d'électroménagers avant d'acheter un lave-vaisselle, et ce après
avoir négocié férocement. Par contre lorsque vient le temps de contracter un prêt
hypothécaire de 100 000 $ pour une durée de 5 ans, on ne semble pas trop magasiner,
selon les résultats d'un sondage AD HOC recherche paru dans le " Journal Les
Affaires " du samedi 1er avril, 2000. Il vaut certainement la peine de faire
deux ou trois appels à des prêteurs, aller sur le WEB pour faire une demande en ligne ou
simplement entrer en contact avec un courtier hypothécaire. La plupart des institutions
financières et courtiers hypothécaires ont maintenant des représentants hypothécaires
sur la route qui rencontrent les gens à leur domicile à lheure qui leur convient.
Après avoir rencontré deux ou trois représentants d'institutions
financières et un ou deux courtiers hypothécaires, le consommateur est en mesure de
juger si loffre de son institution financière est compétitive ou non. Souvent les
gens pensent qu'un taux d'intérêt de 7,5% au lieu de 8% n'est pas énorme. Pendant ce
temps les gens font des pieds et des mains pour économiser ou rembourser de l'argent. Au
lieu de perdre 4 heures à négocier 50$ sur un lave-vaisselle, il est préférable de
consacrer 10 heures à négocier les conditions de son prêt hypothécaire et bien
comprendre les conditions qui seront offertes.
Par exemple si le client réussit à obtenir un taux dintérêt
de 7,50 % au lieu de 8,00 % parce quil a magasiné un peu , il aura fait les
économies suivantes :
Conditions |
Intérêt 7.50 % |
Intérêt 8,00 % |
Montant du prêt |
100 000 $ |
100 000 $ |
Durée du prêt |
5 ans |
5 ans |
Amortissement |
20 ans |
20 ans |
|
Versement mensuel |
798 $ |
828 $ |
Solde du capital après 5 ans |
86 756 $ |
87 365 $ |
Intérêt versé durant 5 ans |
34 672 $ |
37 067 $ |
Un demi-point de
pourcentage (0,50%) de réduction sur le taux dintérêt représente 30 $ de moins
sur le versement mensuel avec un gain de remboursement de capital de 609 $. On a donc une
économie ( en dollars courants )de 2 395 $ ou 2 000 $ ( en dollars actuels).
Maintenant cela vaut-il la peine dinvestir 10 heures pour
magasiner son hypothèque ? 2 395 $ / 10 heures = 239,50 $ / heure, il ny
pas beaucoup de gens qui peuvent facturer un tel taux horaire, et ceux qui le peuvent
nont généralement pas besoin dhypothèque.
Dans certains cas, les institutions financières vont offrir des
conditions de financement intéressantes mais elles vont demander au client potentiel de
transférer ses RÉER, CPG, et autres produits financiers. Cette approche est
compréhensible car l'institution financière consent à diminuer la profitabilité du
prêt hypothécaire dans l'espoir de se rattraper à partir d'autres produits.
On peut aussi facilement aller contracter un prêt hypothécaire dans
une institution financière sans avoir à tout déménager ses affaires.
Voici un exemple vécu en août 2000, un emprunteur magasine un prêt
hypothécaire conventionnel d'environ 75 000 $ pour une maison de 110 000 $. Après avoir
fait le tour de trois institutions financières, dont la sienne, le meilleur taux proposé
était de 7,25% alors que le taux affiché était de 8,25%. Par la suite il entre en
contact avec un courtier hypothécaire qui lui propose un prêt à 7,10 % dans une Caisse
Y. Dans ce cas, comme dans plusieurs autres, il n'est même pas question de transférer
d'autres produits financiers pour obtenir ces conditions.
ALLEZ-Y, TÉLÉPHONEZ, ALLEZ VOIR LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES ET
LES COURTIERS HYPOTHÉCAIRES
Or cette même Caisse ne voulait pas offrir à ce client un taux
équivalent au taux proposé par le courtier hypothécaire, en dépit des frais que les
institutions doivent payer aux courtiers hypothécaires.
LES COURTIERS
HYPOTHÉCAIRES
Le courtier
hypothécaire joue le rôle d'intermédiaire entre l'emprunteur et le prêteur. Le travail
de courtier hypothécaire est réservé aux membres de l'Association des courtiers et
agents immobiliers du Québec (ACAIQ). Il existe deux types de courtiers hypothécaires :
le courtier exclusif et non exclusif. Par exclusif on entend un courtier hypothécaire qui
représente un seul prêteur et avec qui il une entente de service, par exemple le
courtier hypothécaire d'une Caisse Desjardins. Le courtier non exclusif est en sorte un
consultant qui magasine dans le marché dans le but de trouver les meilleurs taux
d'intérêt pour ses clients. Il représente généralement des prêteurs avec qui il a
une entente de rémunération lorsqu'il réfère un client. Selon des informations
obtenues, la Banque de Montréal et la Banque Royale n'offriraient aucune commission aux
courtiers hypothécaires.
La rémunération des courtiers varie selon le terme choisi par le
client. De 0,20% à 0,25% pour un terme dun an jusqu'à 0,75% pour un terme de 5
ans. Ce qui signifie qu'un courtier hypothécaire qui réfère un client empruntant 100
000 $ pour un terme de 5 ans, recevra une commission de 750 $ du prêteur.
LE RÔLE DU COURTIER
HYPOTHÉCAIRE SELON NOS COLLABORATRICES
Le rôle du courtier
hypothécaire est dabord de comprendre les besoins en hypothèque de son client. Par
la suite, il recherche les choix les mieux adapté à sa situation et le guide tout au
long du processus demprunt. Le respect des choix et des préférences du client fera
partie intégrante du processus.
Impartialité : Un courtier
hypothécaire ne travaille pas pour un prêteur en particulier, il na pas à vendre
les produits dun prêteur précis. Il peut donc recommander de façon totalement
objective le prêt hypothécaire qui offre les caractéristiques les plus intéressantes
pour ses clients afin de leurs permettre de faire des choix judicieux et ce, au meilleur
taux possible.
Économies : Comme la plupart
des propriétaires, vous recherchez surtout le meilleur taux possible. Votre courtier
hypothécaire est en mesure de vous offrir le meilleur choix doptions et de
modalités et ce toujours en gardant comme objectif dobtenir le meilleur taux. Une
réduction de 1 % sur le taux dintérêt correspond à plus de 13 000 $ (18,000$)
dintérêts payés pour une hypothèque de 100 000 $ sur 25 ans.
Meilleurs taux: Le courtier
hypothécaire est informé des promotions offertes pas les différents prêteurs. Il peut
donc vous faire gagner du temps et de largent. Pour vous assurer dobtenir le
meilleur taux possible, il est préférable de communiquer avec un courtier en prêts
hypothécaires au moins quatre mois avant la date de renouvellement ou lachat prévu
dune nouvelle propriété. Votre courtier pourra habituellement garantir un taux
dintérêt pendant 90 à 120 jours et parfois plus.
Sans frais : Les services sont
tout à fait gratuits puisque le courtier est rémunéré par le prêteur en échange de
la présentation du dossier.
LA RAISON D'ÊTRE DU
COURTIER HYPOTHÉCAIRE ?
Le courtier hypothécaire
est un intermédiaire contesté. Dune part, il réfère plusieurs clients aux
institutions financières et dautre part, il coûte cher, aux dires des prêteurs,
en termes de commission et de réduction de taux. Du point de vue de la commission, il est
normal qu'un coût soit associé à la référence d'un client, et du point de vue de la
réduction de taux, il convient de dire que le courtier hypothécaire semble avoir un
impact positif pour le client emprunteur.
La situation est vraiment contradictoire ! Le courtier hypothécaire
est payé par le prêteur qui est obligé de consentir des réductions de taux à cause du
courtier. Le prêteur paie un intermédiaire qui l'oblige à diminuer ses taux
d'intérêt. Force est d'admettre que le courtier hypothécaire fait bien son travail pour
l'emprunteur. La situation est semblable à celle de l'agent immobilier qui signe un
contrat de courtage pour représenter le vendeur d'une propriété et qui,
toutà-coup, se retrouve à représenter également le client acheteur. Le vendeur
va se voir négocier son prix de vente par celui qui devrait défendre ses intérêts et
à qui il devra payer une commission.
Selon un article paru dans le " Journal Les
AFFAIRES " du samedi 5 août 2000, les prêteurs sont en réflexion et
songeraient à larguer les courtiers hypothécaires. Il faudrait presque une collusion
entre les prêteurs pour agir ainsi contre les courtiers hypothécaires. Ces mêmes
prêteurs semblent réticents à couper les liens avec les courtiers hypothécaires de
peur de voir un compétiteur bénéficier d'une manne de clients référés par les
courtiers. Certaines institutions financières voient une grande partie de leurs nouveaux
prêts provenir des courtiers.
Encore selon ce même article, les prêteurs affirment qu'ils accordent
les mêmes avantages et réductions aux clients qui vont voir le prêteur directement. Il
y a certainement plusieurs exceptions, car encore au mois d'août 2000, selon une
situation vécue, une institution financière a refusé d'offrir les mêmes conditions que
celles obtenues par le biais d'un courtier. Le prêteur n'a pas accepté d'égaler l'offre
probablement par peur de représailles du courtier hypothécaire. Dans ce cas
l'institution n'a pas accepté d'éliminer l'intermédiaire et a dû payer une commission
d'environ 600 $.
À LA DÉFENSE DES
COURTIERS
En dépit de certains
mécontents, on peut affirmer que les courtiers hypothécaires brassent suffisamment
d'affaires pour confirmer leur présence durant les prochaines années. Ils ont
définitivement imposé une pression à la baisse sur les taux affichés relativement
fermes; on est alors passé à des taux beaucoup plus négociables. La disparition des
courtiers hypothécaires pourrait engendrer un raffermissement des taux à long terme et
ainsi être un désavantage pour le grand public. Les courtiers intensifient la
compétitivité du marché hypothécaire en opposant les prêteurs.
Toujours dans le même article, les courtiers se défendent en disant
que leur commission tient compte du travail quils font pour le prêteur, en terme de
bureau de crédit, enquête dinformations, etc. "L'agent hypothécaire prépare
la demande du prêt du client. Il dresse un portrait de la situation financière et fait
une enquête de crédit. Si la mise de fonds est inférieure à 25% de l'achat, l'agent
s'occupera aussi de la demande d'assurance auprès de la SCHL"
On peut conclure que, tant et aussi longtemps que les courtiers
hypothécaires offriront un taux avantageux à leurs clients, ils seront en affaires.
UN CHANGEMENT À
VENIR, BÉNÉFIQUE POUR QUI ?
Selon des informations
obtenues de différentes sources, incluant le " Journal Les AFFAIRES "
du samedi 5 août 2000, les institutions financières sont ou se préparent à revoir le
fonctionnement de la sollicitation des hypothèques.
Les institutions financières auraient l'intention d'engager de plus en
plus de courtiers hypothécaires exclusifs, qui mousseraient plusieurs de leurs produits
financiers en rencontrant les clients. De plus, il est question que certaines institutions
financières s'apprêtent à cesser de vendre des hypothèques en succursales, pour les
référer à des courtiers hypothécaires exclusifs qui rencontreront les clients à la
maison.
Une telle pratique soulève plusieurs questions:
Le client va t-il se faire vendre une série de produits financiers
alors qu'il est seulement intéressé par une hypothèque ?
Comment est rémunéré ce courtier hypothécaire ? Il travaille
maintenant pour le prêteur et non pour l'emprunteur.
Est-ce le consommateur qui perd ?
Le consommateur sera t-il poussé à transférer plusieurs produits
financiers chez son nouveau prêteur ?
Qui assurera le service après vente ?
Les institutions financières font-elles vraiment des économies de
commission ou contrôlent-elles mieux la pression à la baisse sur les taux ?
Le consommateur aura à dissocier l'image de l'employé d'une
institution financière, image véhiculée par la carte d'affaires, et l'image du vendeur
à commission, engendrée par sa rémunération. La pression s'accentuera sur le
consommateur pour qu'il transfère ses RÉER, cartes de crédits, etc.
La nouvelle façon de faire consiste, pour une institution financière,
à engager un courtier hypothécaire exclusif qui devra développer le marché
hypothécaire local. Pour ce faire, le courtier doit développer des relations étroites
avec les agents immobiliers qui sont sur la ligne de front avec les emprunteurs
potentiels. Ils doivent également courtiser les constructeurs de maisons neuves. Toujours
dans le même article du " Journal Les Affaires ", on
lit : " les banques et les caisses ont pris bonne note et vont
désormais chercher le client chez le courtier immobilier. Elles ont mis leur propre force
de vente mobile, souvent des travailleurs autonomes payés à commission comme dans le cas
des agents de Multi-prêts ou de Nor-Bec. "Je vais tous les jours chez le courtier
immobilier pour rencontrer les clients ou pour entretenir les relations avec mes
agents" déclare une représentante hypothécaire "
Les agents se font-ils payer pour collaborer
avec les institutions financières ? Oui. Généralement pour un prêt de 5 ans, le
courtier immobilier exclusif (à l'emploi exclusif du prêteur) reçoit 0,50% du montant
prêté et l'agent immobilier 9celui qui a référé le client) reçoit également 0,50%
du montant prêté. Certaines institutions "commissionnent" les agents à partir
de voyages, des biens de luxe ou toutes autres formes de rémunération.
Cette méthode de fonctionnement est en soi très légitime, mais
coûte t-elle vraiment moins cher que l'approche avec les courtiers hypothécaires ? Ce
nest pas certain. Dans un cas, on verse 0,75% aux courtiers non exclusifs et dans
l'autre cas on débourse 1% pour couvrir les commissions du courtier hypothécaire
exclusif et de l'agent immobilier qui a référé le client. On pourrait faire valoir
qu'à 1% de commission, le coût du salaire de la personne traitant les demandes est
inclus.
On pourrait croire que cette nouvelle façon de faire offre trois
avantages aux institutions financières. Premièrement, elle permet à l'institution
d'avoir un courtier hypothécaire dédié qui fait la promotion de ses produits.
Deuxièmement, elle permet de diminuer la pression à la baisse exercée par les courtiers
non exclusifs. Troisièmement, elle permet aux institutions financières de diminuer le
nombre d'employés et l'espace requis en succursale, ce qui se traduit par des économies.
CONCLUSION
Les institutions
financières vont tenter de diminuer les pressions à la baisse sur les taux d'intérêt,
exercées en partie par les courtiers hypothécaires. En même temps, elles sont très
prudentes car elles veulent bénéficier au maximum des retombées des courtiers non
exclusifs.
Jusquà preuve du contraire, la disparition des courtiers non
exclusifs pourrait être néfaste pour le consommateur, un peu comme dans le domaine de
l'essence ou la disparition d'un compétiteur a généralement un effet haussier sur les
prix.
Le consommateur a avantage à consulter les courtiers non exclusifs,
il n'a rien à perdre et cela fait partie du processus de magasinage. Il ne faut pas
oublier qu'il y plusieurs dollars en jeu.
LE RÔLE DES AGENTS
IMMOBILIERS
Les institutions
financières sont dans une constante bataille pour maintenir ou même agrandir leur part
du marché hypothécaire. Avec le ralentissement important quà connu le marché
immobilier durant les années 1990, et par conséquent le peu de construction neuve, les
institutions financières ont dû redoubler dardeur et trouver de nouveaux moyens
pour aller chercher de nouveaux clients. Les institutions financières ont compris que les
agents immobiliers étaient dans une position privilégiée pour connaître les besoins
des clients avant quils naient pris une décision finale et possiblement
influencer leur décision.
Pour ce faire, et comme rien nest gratuit dans ce monde,
certaines institutions financières ont commencé à " commissionner "
les agents qui leur référaient des clients. Cette ristourne vient sous forme
dargent, de voyages ou autres cadeaux.
Les agents doivent, selon leur code de déontologie, informer leur
client quils sont rémunérés pour les référer à une institution financière. Si
un agent immobilier parle de certains prêteurs, il est du devoir du client de lui poser
carrément la question à savoir sil reçoit une commission. Un conseiller perd
souvent son objectivité lorsque l'argent est en jeu.
LES DOCUMENTS REQUIS PAR LE PRÊTEUR
CONCERNANT LE
CRÉDIT DE OU DES EMPRUNTEURS
Ces informations sont
requises par le prêteur pour quil puisse confirmer une pré-autorisation
hypothécaire. Il faut rappeler que cette pré-autorisation hypothécaire confirme la
capacité financière de lemprunteur jusquà un montant déterminé. Dans le
cas dun renouvellement de prêt ou dun changement de prêteur, ces
informations seront également nécessaires.
Confirmation des revenus de lemprunteur avec une lettre de
confirmation de lemployeur, le cas échéant ;
Bilan personnel (voir
notre exemple);
Détails des obligations financières;
Feuillets T-4 utilisés pour produire le rapport dimpôt ;
Autorisation dobtenir un rapport de crédit ;
CONCERNANT LA PROPRIÉTÉ
VISÉE PAR LE PRÊT HYPOTHÉCAIRE
Dans le cadre de
larrivée dun nouvel acheteur qui a une promesse dachat acceptée il
devra fournir les informations suivantes à son créancier :
Copie de la promesse dachat acceptée et ses annexes ;
Copie du certificat de localisation ;
Copie des plans sil sagit dune maison neuve ;
Photo de la propriété si disponible ;
Compte de taxe ;
Liste des travaux récents ;
Liste des travaux prévus à court terme ;
Preuve que la propriété est assurée et qui devra être remise au
moment de la signature de lhypothèque.
Lorsque le propriétaire change
de créancier il doit remettre :
Une copie du certificat de localisation ;
Une photo de la propriété;
La liste des travaux récents ;
La preuve que la propriété est assurée.
Le prêteur procèdera à une évaluation de la maison pour déterminer
sa valeur marchande et ainsi calculer le ratio prêt valeur. Ce ratio déterminera
si le prêt est conventionnel, sil doit être assuré ou sil nest
simplement pas acceptable.
PROPRIÉTÉS À
REVENUS
Dans le cadre du
financement des propriétés à revenus, le prêteur exigera les documents suivants pour
procéder à lanalyse du dossier:
Bilan financier de lentreprise ou de lemprunteur ;
Analyse détaillée des revenus et dépenses de lannée
précédente ;
Liste des baux en vigueur ainsi que copies des baux , au besoin .
Recours du créancier
En cas de défaut de
lemprunteur, le créancier peut :
Prendre temporairement possession des biens hypothéqués et les
administrer ou les faire administrer par un tiers; (art. 2773 C. C.Q.)
Prendre en paiement limmeuble, après quil ait obtenu
lautorisation du tribunal; (art. 2778 C.C.Q.)
Vendre limmeuble lui-même; (art. 2784 C.C.Q.)
Faire vendre limmeuble sous le contrôle de justice. (art. 2791
C.C.Q.).
Ces recours sappliquent à
des immeubles détenus par des entreprises (corporations) alors que dans le cas
dimmeubles détenus par des personnes physiques ou des particuliers, seuls les
recours numéros deux et quatre sappliquent avec de légères modifications.
La vente en justice permet la disposition de la propriété afin de
rembourser le créancier et, dans la mesure où le produit de la disposition n'est pas
suffisant, le créancier peut réclamer au débiteur la différence restante. Cependant,
si le produit de la vente est supérieur à la créance, la différence devra être remise
au débiteur. La prise en paiement se compare avec la clause de dation en paiement qui
existait avant l'arrivée du nouveau Code civil et lorsqu'elle est mise en application,
elle éteint la créance.
DOCUMENTS PRODUITS PAR L'INSTITUT DES BANQUIERS
CANADIENS
Engagement
de l'ABC en matière de lisibilité des documents hypothécaires
Une hypothèque à votre mesure: des conseils pratiques
pour l'achat d'une maison
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